Jardins Labyrinthes Paradis – Enrico Rainero
Idée et réalisation éditoriale, photographies: Enrico Rainero
Editeur Studio Enrico Rainero
Collaboration rédactionelle: Marco Dezzi Bardeschi
Project graphique et recherches iconographiques: Giorgio Rota
Traduction francaise: Frédérique Sarteaux, Ilaria Martin
Année de publication 1986
ISBN 88-85700-07-1
Itinéraire d’invention et de fantaisie à l’intérieur d’un jardin idéal, réalisé en réunissant aussi bien les phénomènes naturalistes et artistiques, que les merveilles mythologiques et allégoriques de l’histoire séculaire des jardins de l’Homme.
Les trois chapitres du livre constituent les chemins imaginaires qui conduiront le visiteur à travers l’histoire du rapport Homme-nature.
Le premier voit la naissance du “vert” comme allégorie de la naissance de la vie ; les éléments, eau, air, feu et terre, se réunissent dans la nature primitive qui est employée par l’homme pour sa survie.
L’exploitation commence et, petit à petit, nait l’aménagement du territoire et du paysage.
Le deuxième chapitre commence per l’interprétation et l’utilisation de la nature en tant qu’élément ludique et esthétique.
A partir de l’ “Hortus Conclusus” médiéval jusqu’aux jardins grandioses des Villas Médicis, les jardins historiques acquièrent une importance architectonique de plus en plus grande et une valeur symbolique croissante : esthétique, politique et mystique.
Dans le troisième chapitre les représentations allégoriques par excellence triomphent et expriment les désarroi de l’homme dans les sciences, dans le savoir et dans l’esprit : la “selva oscura” (foret obscure) et le labyrinthe dispersent et confondent, avec leurs parcours et leurs dédales infinis, les tentatives humaines pour atteindre…
Chaque effort s’exprime le long du chemin tantôt ludique, tantôt mystique, tantôt satanique, tantôt ascétique; parfois dans la recherche intérieure du Paradis au jardin caché, parfois dans la représentation théâtrale qui se répète à l’infini.
Le thème a été développé suivant deux parcours parallèles : le premier à travers des images, le deuxième à travers des citations qui servent de commentaires et de mise en valeur aux photographies.
Nous avons joué avec les sujets photographiés, les interprétant graphiquement et soulignant leur structure, tantôt symbolique, tantôt esthétique.
Pour ce faire, nous avons éliminé complètement les figures humaines, puisque nous étions convaincus d’obtenir ainsi plus de clarté dans la lecture des images.
En outre toutes les photographies sont rythmées par le caractère cyclique des saisons.
Mais, malheureusement, nous avons, nous aussi, commis la grande erreur de ne pas considérer l’avertissement selon lequel “on ne construit pas de labyrinthes sans se perdre”.